Le brutalisme en design graphique, entre choc et clarté
Si tu en as marre du design trop parfait, trop clean, trop lisse… bienvenue dans le monde du brutalisme graphique. C’est un style qui divise, mais qui ne laisse jamais indifférent. Aujourd’hui, je t’emmène faire un tour du côté de ce courant visuel un peu punk, très libre et franchement assumé.C’est quoi le brutalisme en design graphique ?
Le brutalisme, c’est un peu l’anti-design : des polices trop grosses, des contrastes agressifs, des mises en page qui cassent les grilles, des couleurs flashy, et souvent un bon gros retour aux sites web des années 90. Et pourtant, ça fonctionne. Pourquoi ? Parce que c’est honnête, brut, direct. Pas là pour séduire tout le monde, mais pour faire passer un message fort.À l’origine, le terme « brutalisme » vient de l’architecture, et plus précisément du béton brut (brut de décoffrage) des bâtiments des années 50-70. On parle de Le Corbusier, de formes massives et de structures visibles. En design graphique, c’est un peu la même logique : on montre les choses telles qu’elles sont, sans chercher à les adoucir.
Un petit air de Bauhaus ?
Oui, quelque part. Même si le style est radicalement différent, le brutalisme et le Bauhaus ont un point commun : la volonté de revenir à l’essentiel. Pas de déco gratuite, pas de fioritures. Du fonctionnel, du visible, du lisible (enfin… presque). Le Bauhaus voulait rapprocher l’art et la vie quotidienne avec des formes simples et accessibles. Le brutalisme, lui, pousse le curseur encore plus loin : il revendique un design sans filtre, parfois même volontairement « moche », pour provoquer une réaction ou souligner une idée.Pourquoi on en voit partout en ce moment ?
Parce qu’on est dans une époque de saturation visuelle. Trop de pubs, trop de contenu, trop d’images polies. Le brutalisme, c’est un moyen de sortir du lot, de casser le scrolling automatique. Il attire l’œil, il dérange, il questionne. C’est aussi une manière de s’affranchir des règles figées du design « corporate ». En clair, c’est une manière de reprendre le pouvoir créatif.
Des artistes et studios à suivre
- David Rudnick – Un des maîtres du brutalism numérique, entre typographie futuriste et compositions qui cognent.
- Pangram Pangram – Leur travail typographique est souvent à la limite du brutaliste, avec une vraie recherche d’impact visuel.
- Studio Feixen – Très créatif, souvent borderline, avec des visuels qui explosent les conventions.
- Brutalist Websites – Un site génial à explorer pour voir plein d’exemples en webdesign : brutalistwebsites.com